Le blog de Hamidou Baba Kane

Ce blog, créé au départ pour être un espace de dialogue pendant les élections législatives du 19 novembre à Nouakchott, se mue pour vous faire vivre en temps réel les activités du Député HBK après sa reélection. Ses analyses ne souffrent d'aucune improvisation. L'homme sait de quoi il parle, il a été nommé 2ème Vice Président du Parlement par ses pairs. Commentez les articles, écrivez-nous! email : hamidou.baba.kane.blog@gmail.com Site du Rfd : www.rfd-mauritanie.org

07 août 2007

POUR L’ERADICATION DE L’ESCLAVAGE ET DE SES PRATIQUES

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Chers compatriotes,
Ci après l'amendement que j'ai suggéré pour l'éradication de l'esclavage. Ne soyez pas étonné de me voir parler du budget alloué au VIH SIDA, il n'est pas justifié, cette pandémie bénéficie de financements substantiels en provenance de généreux donateurset. Je demande tout simplement que ce budget soit réaffecté pour lutter contre un autre fléau: l'esclavage.
J'espère que ces publications dans l'optique de vous rendre compte de mes interventions à l'assemblée contribueront à vous éclairer.
Bonne lecture !
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AMENDEMENT N0 2

BUDGET DU MINISTERE DES AFFAIRES ISLAMIQUES ET DE L’ENSEIGNEMENT ORIGINEL

« PROJET DE MOBILISATION SOCIALE POUR L’ERADICATION DE L’ESCLAVAGE ET DE SES PRATIQUES ASSOCIE
ES ».

Exposé de l’amendement

1. Dans le budget de Fonctionnement du Chapitre 01 « Cabinet », le sous chapitre 01 est intitulé : « Projet de Lutte contre le VIH/SIDA » pour un montant de 224 700 000 UM. Or, il est également inscrit dans le budget d’investissement dudit Cabinet un autre montant de 65 000 000 UM, toujours au profit du Ss/chapitre Projet de lutte contre le VIH/SIDA.
Ces montants cumulés et par ailleurs prélevés sur fonds propres de l’Etat, s’élèvent à 289 700 000 UM, soit 15,31% du budget total du Ministère des Affaires islamiques. Si l’on peut comprendre que l’enveloppe prévue pour le budget d’investissement représente la contrepartie nationale des financements extérieurs, en tout cas, le BCI ne le fait pas apparaître. Tout au plus on peut y lire une inscription de 5 millions d’ouguiyas pour ledit Ministère et pour 2007.

2. Monsieur le Ministre, rien ne justifie le montant de 224 700 000 UM inscrit au budget de fonctionnement ; et ceci, d’autant plus que la nomenclature sous le fonctionnement comme sous l’investissement ne laisse apparaître que des dépenses de fonctionnement.

3. Sans négliger l’importance de la pandémie du SIDA, ni le rôle majeur que peuvent jouer nos oulémas en matière de sensibilisation, tout le monde sait que la lutte contre le SIDA bénéficie de financements substantiels en provenance de généreux donateurs. Il ne vous échappe pas, qu’à ce titre, et dans le cadre du Projet multisectoriel de lutte contre le SIDA, la Banque Mondiale/IDA a accordé à notre pays un don d’un montant de 6. 391 29 000 UM, dont à peine 214 millions auraient été consommés en fin d’exercice 2007, si j’en juge par le document du BCI qui nous a été transmis.

4. M. le ministre votre Gouvernement souhaite faire adopter le projet de loi relatif à la lutte contre les pratiques et séquelles de l’esclavage. Des mesures d’accompagnement seront nécessaires, car pour venir à bout de ce phénomène, nos honorables oulémas auront une partition à jouer, notamment en matière de sensibilisation contre ces pratiques d’un autre âge. En plus d’autres ressources à mobiliser, le gouvernement devrait réorienter les ressources budgétées pour le projet de lutte contre le VIH/SIDA, en faveur du Ministère des Affaires islamiques, vers la sensibilisation pour l’éradication de l’esclavage dans notre pays.

Amendement proposé

5. Remplacer dans le budget de fonctionnement du Ministère des Affaires islamiques et de l’enseignement originel, le sous/chapitre 01 qui se lit désormais : « projet de mobilisation sociale pour l’éradication de l’esclavage et de ses pratiques associées ».



Hamidou Baba KANE, Député RFD,
2ème Vice-Président de l’Assemblée Nationale,
Membre de la Commission des Finances.

05 août 2007

PLENIERE DU 4 AOUT: AMENDEMENT CONCERNANT LA REINSERTION/REHABILITATION DES DEPORTES.
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A L’occasion de la session extraordinaire de l’Assemblée Nationale consacrée, entre autres, à l’examen de projet de loi des finances rectificatives 2007, j'ai présenté à la séance plénière d'hier (4 août 2007), trois amendements relatifs à :

(i) la création d’un compte d’affectation spéciale intitulé « Appui à la Réinsertion/réhabilitation des déportés-rapatriés » ;

(ii) « projet de mobilisation sociale pour l’éradication de l’esclavage et de ses pratiques associées» ; ainsi que
(iii) un amendement conjoint avec le Député Moustapha OULD BEDREDINE relatif à une dotation financière de l’Assemblée Nationale pour « la constitution d’une commission d’enquête parlementaire sur la Drogue ».
Vous pouvez lire dans son intégralité le contenu du premier amendement. Je publierai demain l'amendement sur l'éradication de l'esclavage.
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AMENDEMENT N0 1

PORTANT SUR LA CREATION D’UN COMPTE D’AFFECTATION SPECIALE INTITULE « APPUI A LA REINSERTION/REHABILITATION DES DEPORTES-RAPATRIES ».



Exposé de l’amendement

1. Le Titre 99 portant sur les dépenses communes représente 30,81% du budget général de l’Etat. Est-il pertinent que près du tiers des dépenses de l’Etat passe sous un titre « fourre-tout ». Qu’on se comprenne bien : non pas que je doute de l’opportunité de la prévision de ce type de dépenses, mais au moins, il faut en corriger la forme pour rendre l’utilisation de ces ressources plus transparente et plus équitable.

2. Les dépenses, sous ce Titre, relatives au chap. 91 intitulé « Autres administrations » (page 154) s’élèvent à 26 241 168 999 UM soit une augmentation par rapport à la Loi des Finances Initiales (LFI) de 4 370 934 889 UM.
Dans le sous chapitre : Dépenses communes et diverses, je lis qu’à l’article 9 intitulé « Réserves pour dépenses non prévues » vous avez non seulement reconduit l’enveloppe de la LFI, mais vous l’avez portée à 4 806 273 619 UM. Or, le contenu de cet article couvre justement les dépenses réellement imprévues, puisque les dépenses pour pertes de change et les hausses de prix, par exemple, sont prises en charge par l’article 7 (Dépenses diverses). Puisque ce projet de Loi des Finances Rectificatives (LFR) intervient plus de 6 mois après la LFI et à quatre mois de la fin de l’année budgétaire, on devrait s’attendre à une meilleure maîtrise des dépenses imprévues et donc à la réduction des « Réserves pour dépenses non prévues ».

3. Dans le programme du Président de la République, figure la question du retour des déportés et le résorption du passif humanitaire. Cette volonté politique a été confirmée par la Déclaration de politique générale du Premier ministre et plus récemment encore le discours du 29 juin 2007 du Président de la République, que nous avons salué.
Or, M. le Ministre, la loi des finances est l’expression, par excellence, qui traduit les choix politiques. Pour marquer à la fois concrètement et symboliquement, ce que je crois être une volonté politique, à savoir le renforcement de l’unité nationale, vous auriez pu, que dis-je ? vous auriez dû, dans les dispositions du projet de loi, soumettre au Parlement un article créant un compte d’affectation spéciale intitulé « Appui à la Réinsertion/réhabilitation des déportés-rapatriés ».
Ce compte peut recevoir une subvention de l’Etat, mais aussi des ressources accordées par nos partenaires au développement ; et ceci, indépendamment de l’indispensable effort de solidarité nationale. Les dépenses à effectuer sur ce compte devront également être précisées.

Amendement proposé

4. Dans le chapitre 3 « Comptes spéciaux, prêts, avances et participations », prévoir à l’article 4 un montant de 1.000 000 000 UM (un milliard d’ouguiyas) sous forme d’un compte d’affectation spéciale intitulé « Appui à la Réinsertion/réhabilitation des déportés-rapatriés ».
Les recettes de ce compte seront déduites du montant inscrit à l’article 9 relatif aux « Réserves pour dépenses non prévues ».

Conclusion de l’amendement

5. Pour conclure M. Le Président, nous avons reçu dans cette auguste Assemblée les éminents membres du Comité interministériel chargé de la question des déportés et du passif humanitaire. Nous avons écouté leurs explications. Nous avons apprécié leur démarche, malgré certaines réserves. Nous les avons encouragé et assuré de notre soutien.

6. Mais, M. Le Président, sur ce point précis, à savoir : le financement du retour des déportés, les réponses qui nous ont été données, aussi bien par le Ministre Secrétaire Général de la Présidence que par le Ministre de l’intérieur, sont peu rassurantes, peu convaincantes, globalement non satisfaisantes.

7. Nous avons tenu, ici même, il y a de cela 48 heures, un débat soutenu, durant plus de dix heures d’horloge. Nous nous sommes tous félicités du consensus national qui se dessine sur un sujet qui, il y a à peine quelques mois, était considéré comme « une ligne rouge à ne pas dépasser ».

8. Vous avez, vous-même, M. Le Président, exprimé votre fierté face à ce consensus de la Représentation nationale. Par conséquent, je demande à mes honorables collègues Députés de joindre le geste à la parole.


Je vous remercie pour l’intérêt que vous voudriez accordé à cet amendement.



Hamidou Baba KANE, Député RFD,
2ème Vice-Président de l’Assemblée Nationale,
Membre de la Commission des Finances.

DE SADAVA OULD CHEIKH EL HUSSEIN
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Suite aux éclaircissements donnés par Sadava et à la mise au point du Parti, si j'ai tenu à faire ce mot publié sur mon blog, c'est que j'ai été interpellé sur le net par d'honnêtes personnes qui connaissent ma position au RFD et le sens que j'ai toujours voulu donner au combat politique que je mène, me situant résolument dans une dynamique de principes. Ce combat et ces principes, je les partage avec d'autres camarades, dont Sadava Ould Cheikh El Hussein, un cadre du parti, qui nous a, certes, rejoint au lendemain du 3 Août 2005, mais en homme libre et déterminé, ayant fait le choix du RFD, sans aucune contrainte !
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SAVOIR FAIRE LA PART DES CHOSES :
« LES FAITS SONT TÊTUS, LES COMMENTAIRES SONT LIBRES ! »





Mon ami et frère Sadava Ould Cheikh El Hussein a été personnellement invité pour participer à une table ronde organisée par le Parti SAWAB sur le thème « Identité nationale : Bases et défis». S'il n'échappe à personne que les mobiles de cette rencontre sont intimement liés à l'actualité du moment portant sur la question du retour des déportés, il est curieux de constater à quel point les faits ont été volontairement dénaturés, réinterprétés, exploités de façon malsaine! En effet, en prenant part à cette rencontre, Sadava Ould Cheikh El Hussein, a tout simplement voulu porter la contradiction aux partisans de l'amalgame entre l'appartenance ethnico-communautaire et la citoyenneté. Avec son style propre et ses mots, il s'est démarqué d'une vision erronée et réductrice du champ de la nationalité, affirmant avec force que celle-ci ne se confondait pas avec l'appartenance à telle ou telle communauté. Par conséquent, la citation d'un membre du gouvernement actuel ne visait qu'à conforter son idée. Voici les faits !

L'auteur de l'article publié sur le site du CRIDEM, puisant ses informations dans des sources secondaires, s'est livré à une cuisine de mauvais goût, mêlant des propos déformés à des commentaires tendancieux, rappelant ces « journaleux » en mal de sensationnel et qui cherchent à forcer l'évènement, quitte à dénaturer les faits ! Il est regrettable que l'auteur anonyme d'un tel article n'ait pas crû devoir vérifier ses informations colportées, ni auprès du RFD auquel il attribue « l'exigence de la demande de démission d'un Ministre », ni auprès de Sadava lui-même, lequel a apporté un démenti catégorique aux propos qui lui ont été prêtés. Sciemment ou inconsciemment, en portant d'emblée le doute sur la composante négro-mauritanienne du gouvernement, l'auteur de l'article est tombé dans le piège - très justement - dénoncé par Sadava.

Suite aux éclaircissements donnés par Sadava et à la mise au point du Parti, si j'ai tenu à faire ce mot publié sur mon blog, c'est que j'ai été interpellé sur le net par d'honnêtes personnes qui connaissent ma position au RFD et le sens que j'ai toujours voulu donner au combat politique que je mène, me situant résolument dans une dynamique de principes. Ce combat et ces principes, je les partage avec d'autres camarades, dont Sadava Ould Cheikh El Hussein, un cadre du parti, qui nous a, certes, rejoint au lendemain du 3 Août 2005, mais en homme libre et déterminé, ayant fait le choix du RFD, sans aucune contrainte !

Nouakchott, le 21 juillet 2007
Hamidou Baba KANE
1er Vice-Président du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD)
Député à l'Assemblée Nationale

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